Sentimental
Sans doute est-ce que je ne comprend rien à rien. Je ne comprend pas son langage, je ne comprend pas ce qu'il veut. Et parfois ivre, rageur, fou de cette incompréhension là, incontrôlé, je le pousse dans ses retranchements. Je lui dis qu'il ne peut pas exister avec ses seules obsessions, comme il m'a déjà expliqué que je ne peux pas exister qu' avec les miennes. Et hier soir, une fois de plus, au bout du bout, je lui ai expliqué que nous n'avions pas à nous enfermer, à nous emmurer. Et que s'il me dit "défends toi", je lui dit "ouvres toi". C'est à ce moment là, qu'il m'a pris dans ses bras, avec ce mouvement de tendresse que je lui connais si peu. Nous sommes restés là encore un peu, dans la voiture, sur ce parking désert, et je n'ai pas pensé à regarder si les étoiles venaient de se rallumer. Il m'a proposé de coucher ensemble. Cette fois ci c'est moi qui lui ai dit non, que je préferais qu'on retourne à la maison pour qu'il me tienne dans ses bras. Il m'a dit ... je te ramène, peut être que je reviendrais plus tard ou pour le petit déjeuner. Ce matin, il n'était pas là. J'ai demandé pourquoi. Il m'a dit "je veux rester tranquille, tu comprends ?". J'ai dit que non, que je ne comprenais pas mais que j'essayais.La journée est passée. Il passera dans cinq minutes, pour m'accompagner à l'aéroport. Là, c'est moi qui part. Et j'écoute ma copine Jenifer en boucle qui me dit : Serre moi Si aimer c'est aussi se retenir Serre moi Je veux m'enfuir Serre moi Etouffe moi d'amour avant le pire Serre moi Que je respire