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EyckBlog - Journal des Riens
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1 août 2006

Impasse

A un moment l'émotion m'a pris en relisant tout Chronolog. Je ne sais plus ce que je lisais. Mais ce tremblement m'a saisi, j'ai fermé les yeux et j'ai pleuré. Juste le temps d'une poignée de secondes quand j'aurai voulu que cet abandon dure et me fasse enfin perdre tout contrôle. Que se passait-il en moi à parcourir ces pages ? Ce que j'avais toujours senti depuis que je le lisais. La vérité de celui qui ne veut pas s'échapper à lui-même quand je me donne l'impression d'en faire beaucoup pour me perdre. Cette façon là de se défendre, de tourner le dos aux compromis, pour affirmer que non merci, j'ai rêvé d'autres choses.

Il est là J2M et il fait ce qu'il peut. A sa manière. En passages éclairs. Une nuit, parfois deux. Puis incompréhensions. Ruptures. Rabibochements. Une nuit. parfois deux... etc. Ce que je sens de moins en moins, c'est que J2M sort de moins en moins de lui pour aller à moi. Peut-être aussi que je suis assez doué pour ne pas le laisser venir, en ne respectant pas qui il est? Et petit à petit ne pas pouvoir en sortir, s'enfermer dans la dépendance. Ne pas créer les conditions d'un ciel ouvert. De temps en temps la révolte, l'absence de pudeur et de retenue, la pulsion incompréhensible quand l'angoisse est trop forte, ce hurlement intérieur, qui fait dire trop fort qu'on est en demande et qu' on est amoureux de lui, quand c'est juste qu'on ne sait pas être autonome.

Alors on se mettra à chercher comme un dingue les raisons pour lesquelles on s'entête, sans savoir faire de compromis, sans savoir partir non plus, quant tout dit que l'autre est juste différend, et on traquera désespérement dans les livres, l'analyse, l'introspection les raisons profondes, cachées de ses ressorts, ses stratégies intimes, ses volontés de pouvoirs et ses bénéfices secondaires sans qu'aucune raison valable, libératrice ne vienne expliquer les raisons pour lesquelles on se fait tant de mal, depuis tant d'années.

Oui, on voudrait savoir tourner la page. Parce qu'il y a des choses tellement évidentes. Quand je rentrerais tenir la main de mon père qui se meurt, mon autre main ne tiendra que la barre du lit pour m'empêcher de tomber.

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