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EyckBlog - Journal des Riens
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6 juillet 2004

Jouons un peu

Ouaip. Je suis heureux. Enfin presque. Nuagereux serait le terme exact. Enfin je ne sais pas très bien. Ca va ? Ok, ça va. Pour vous mettre au parfum, la petite conversation prévue et dont je vous parlais il y a quelques jours a eu lieu. Et l'homme dont je vous râbache les oreilles sur ce blog depuis quelques mois maintenant, a je crois mal pris, très mal pris l'orientation de cet échange. En résumé, j'ai dit ce que j'ai cru avoir à lui dire..."pas assez d'engagement, quelques semaines avant ton départ, de belles choses à vivre, lâches-toi...patin couffin...". Réponse lapidaire du bonhomme "Pourquoi faire ?". Ouch, ça a le mérite d'être clair. Je crois que je lui ai fait peur, cette demande là lui a fait peur. Nous n'avons tiré aucune conclusion de cette discussion. Il s'est levé, a dit qu'il était fatigué (évidemment) et s'en est allé. Bon, à la réflexion, il me semble y avoir été un peu fort quand même dans le décryptage intello-verbeux de ce qui devrait ou ne devrait pas être dans notre relation. Le genre que ne supporte pas les garçons quand leur copine leur annonce "qu'il faut qu'on parle" (c'est pas de la misogynie, je suis un mec et je fais ça très bien). Alors somme toute, je ne m'étonne pas a posteriori de lui avoir foutu la trouille. Mais enfin hein, le moyen de faire autrement. Je me contrôle depuis des mois pour lui laisser de l'espace et ne pas l'affoler par mes revendications de construction amoureuse. Sans doute l'annonce de son départ prochain m'a fait paniquer. Plus envie de me contrôler. Allez tous les jetons sur le tapis vert, tentons le gros lot et faites tourner la roulette. Impair et manque. Gros gadin. T'as tout misé, t'as tout perdu. Voilà ce que c'est de jouer le flambeur. Alors évidement, la semaine d'après a été difficile. Pas d'appel, pas de nouvelles. Et des désitations, des interrogations plein la tête sur ce que je venais de faire. Ouais, ouais, j'suis pas un héros. Je me suis dit que j'avais été con d'avoir été aussi dispendieux et que j'aurais bien mieux fait de continuer à fonctionner en petit joueur. Petites mises, petits gains. Et puis, j'ai assez écrit et théorisé sur l'excitation du manque pour ne pas me rendre compte qu'à la fin, ses allers-retours, cette façon là de donner de soi avec mesure, me plaisait. Admettons clairement, qu'il a su entretenir le désir et qu'à ce compte là je suis moins doué que lui. La réalité de ce revers de fortune, c'est que je me retrouve sans le sou après avoir royalement dilapidé mes petites économies. Alors quoi faire ? En cas de désastre, feignons de l'avoir voulu, organisé. Quittons la table, avec panache et élégance. J'ai appelé ce soir. Suis tombé sur sa boîte vocale. J'attends son coup de fil. Et prévu d'en faire un copain. Ca semble énorme comme ça mais j'ai pas envie de me draper dans la douleur, éploré face au spectacle d'un monde où tout m'aurait abandonné. Niet. Pas envie de me faire pitié. Ruiné mais digne. Si vous me croisez sous les ponts, quand même, n'hésitez pas à me laisser une petite pièce.

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Commentaires
C
C'est du propre. Sous les ponts à Paris, il y a aussi pleins de garçons en mal d'amour... C'est du joli.<br /> Respire. Ne réfléchis plus. Et regarde au loin (au sens propre aussi, c'est important).
M
heu ? tu penses aller sous quel pont ? que je ne me trompe pas si je passe à Paris ;))
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