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EyckBlog - Journal des Riens
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5 janvier 2010

C'est quoi ce blog ?

Quoi 2009 ? Sur ce blog pas grand chose. Et dans la vraie vie ? Peut-être pas grand chose aussi. Moins d'évènements ? Moins de rencontres ? Peut-être... Encore que. Sans doute pour moi, une autre façon de prendre les choses. En Janvier de l'année dernière, l'inquiétude financière. En mars, la grève longue. En Juillet, un festival à Avignon. En Octobre, des échéances professionnelles relativement bien négociées, qui devraient me permettre de voir venir, et a minima de me tenir la tête hors de l'eau. Et puis, et puis, peut-être si on en finit avec cette putain de crise, de vraies perspectives. Pour le reste (what else sinon le sentiment amoureux), pas grand chose : là aussi en pointillé de quoi me maintenir la tête hors de l'eau, mais là, sans perspectives ouvertes. 

En Décembre, ce moment avec ce garçon. Mon visage enfoui dans ses cheveux. Bouleversant. Ephémère aussi.

En Décembre à Dijon. Noël en famille. Une naissance. Le fils de mon frère. Le fils de mon frère jumeau. Comme pour le reste, ne pas trop se poser de question. Les miens sont là. Réunis peut-être pour la dernière fois.Maman se sauvera-t-elle d'elle même ? Impacter la possible impermanence.

C'est quoi ce blog ?Décidément un journal intime. Au sens premier. Je viens de me relire. D'abord les derniers posts qui datent un peu parce que je n'écris pas régulièrement et d'autres beaucoup plus anciens, piochés au hasard. Je suis heureux que ce journal existe. Parce qu'au fil des années, plus de cinq ans maintenant, j'y retrouve toujours les mêmes obsessions : l'anxiété, le manque de confiance en soi, la quête amoureuse, une certaine forme d'aspiration mais aussi d'inaptitude à vivre le temps présent, et son corollaire, un rapport fantasmé au monde. J'écris que j'y retrouve toujours les mêmes obsessions mais j'aurai pu dire à la place les mêmes lignes de force. Parce que ce qui est, à bien des égards, l'expression de mes plus grandes faiblesses, fait aussi ma manière d'être, dans sa vérité la plus nue. Et finalement, il y a quelque chose de rassurant à trouver quelques repères à l'insondable. Partant de là, j'ai essayé de changer. Sans doute est-ce la raison pour laquelle je suis devenu, ici, de plus en plus silencieux. J'ai cette impression d'essayer de mesurer jusqu'où ne pas aller trop loin, d'agir en conséquence et en somme de tenter de gérer, avec moins de débordements, mes frustrations. Alors quoi, ce serait ça hein, être adulte ? Soit. Mais pour tout dire, quelque chose, au fond, en moi, s'y refuse, et le traduit dans la colère ou la dépression. S"interdire les transports émotionnels ? Ne plus vivre en stratosphère ou au fond du trou ? Equilibrer tout ça pour vivre mieux. Peut-être. J'ai dit pendant longtemps que je ne m'ennuyais jamais. Mais là, je crois que je m'emmerde. La preuve, mon style était moins pauvre..

Oui, je relisais tout ça. Et je me disais que ces cinq années avaient été vécues de manière intense. Très heureuse et très malheureuse en même temps. Et bon, c'était bien. Pas si sûr d'avoir envie d'y renoncer. Je sais bien là que j'ai l'air de taper du pied comme un gamin capricieux. Mais c'est qu'en contrepartie, j'attend encore la sérénité. 

Je voulais dire aussi, qu'en filigrane, de ces posts, il y avait aussi votre présence. Cela aussi m'a transporté. Je suis retombé sur certains des commentaires de celle qui buvait du café noir. Jamais entendue. Jamais rencontré. Mais elle était là. Et un jour, elle a disparue, pour toujours. Elle me manque. Alors c'est aussi l'occasion de vous dire que je tenais à vous. Bonne année. 

Et si vous me le permettez, Bonne année aussi à moi.

 

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Commentaires
L
Bonne année. Je tiens beaucoup à ce blog.
E
Oui, Chrono, c'est un peu triché... je vous embrasse tous les deux.
S
Oui, Bonne année. À toi, à nous tous. C'est très bon de te lire. Combien tu me sembles sur la bonne voie ! Parce qu'en définitive ce n'est pas ce que la vie nous fait qui est important, mais bien ce qu'on arrive à faire avec les événements la vie (les impondérables je veux dire). Et puis, je vois poindre la sérénité... si, si, je la vois. Moi aussi je suis contente que ton journal existe.<br /> <br /> Cher Chrono > Bravo pour ta victoire. Je ne m'en sers pas comme d'une excuse, mais il y a le décalage horaire... :-)
C
Alors bonne année à nous.<br /> (Pour une fois que je prends Sylvia de vitesse...)
EyckBlog - Journal des Riens
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